Lichen, du grec λειχἠν / leikhḗn, « lécher »

La poétique du lichen

Un habitué des milieux hostiles

Une adaptabilité en circonstances extrêmes (une température pouvant osciller de -60 à +70°). 

Il entre dans un état végétatif 2 ans avant de revenir à la vie.

Le lichen vit lentement (de 0,1 à 1 mm par an)

Le lichen comme une veilleuse

En sentinelle, il observe  la pollution

Il est omniprésent et invisible

La première matière organique à s’installer sur un support : les substrats les plus variés : troncs et branches , rochers et parois rocheuses  monuments anciens, sols, ou les bords de chemins …

Humble et résistant, symbole d’une vie qui persévère dans son être

Le lichen ne possède rien 

ni racine, ni tige, ni feuilles., il baigne dans l’atmosphère, y récupère l’eau et ses nutriments … les minéraux qui tombent avec la pluie, grâce au vent …  ce qui lui tombe dessus.

Un peu d’humidité, un brouillard , il s’illumine

Le lichen comme un ascète

Il tire ire sa subsistance de l ‘air du temps

Le lichen vit  délicatement 

.

 

Lecanora muralis

Sur les murs incertains

tu prends ton souffle

humble

sans ivresse

peuplé d’absence

de lueurs

tu t’égares 

sur les murs incertains

tu tiens debout 

que deviendront-ils 

sans l’odeur des vagues 

pour emporter 

toutes les larmes

Ramalina farinacea

Nous sommes poreux

en apnée

corps sensibles

dans le courant 

aveugle 

des heures

des saisons

dans l’ordre du monde

la profondeur

l’érosion

nous sommes poreux

Protoparmeliopsis muralis

Les silences du lichen

à tâtons

sur le temps

le béton

la lave

habitent

les silences du lichen